Elena Sydney Blake

Depuis mon plus jeune âge, je fais preuve d’une créativité hors norme. J’aime inventer des histoires, plonger dans un univers où tout se passera exactement selon mes désirs. Ce n’est pas pour rien que je souhaitais devenir écrivain. Seulement depuis, ma passion pour le journaliste a pris le dessus. Ca reste le domaine de l’écrit, mais mon imagination est un peu moins sollicitée. En ce qui concerne mon caractère en lui-même, disons que j’ai gardé mon âme d’enfant, dans le sens où je profite de la vie sans me poser trop de questions, avec l’insouciance d’une petite fille et la bonne humeur qui va avec ! Par ailleurs, j’ai un bagage assez impressionnant de bonne volonté et de détermination. Certains diront qu’il faut être fous pour faire des études de journalisme, qu’il faut s’attendre à être incendié et traité comme des moins que rien, faire des articles et avaler des bouquins tellement rapidement qu’on arrive plus à dormir. Que devraient alors dire les futurs médecins et avocats par exemple ? Je n’ai pas choisi ma formation au hasard, je sais ce que je veux et je fais en général tout pour l’obtenir. Il faut bien avoir des buts dans la vie, sinon autant se tirer une balle dans la tête tout de suite ! Bref, un peu moins tragique mais tout de même difficile à avouer, je suis trop sensible, et susceptible de surcroît. Un mot de travers et je pars en vrille, pas facile tous les jours, je le conçois, mais je suis née comme ça, j’ai grandis comme ça, je vis comme ça et je mourrai sans doute comme ça. Je ne demande à personne de m’apprécier pour ce que je ne suis pas, je préfère la franchise à l’hypocrisie, ce qui peut être considéré comme une qualité ou un défaut. De plus, j’ai un sens inné de la répartie, que je tiens de ma mère. Je n’aime pas me laisser marcher sur les pieds. Bien sûr, lorsqu’il s’agit d’un supérieur, un minimum de respect est préférable, mais je ne laisse quand même pas tout passer. On me surnommait « dure à cuir » au lycée, ce n’était pas pour rien.

Je sais, j’ai d’innombrables qualités, mais comme la plupart des habitants de cette planète, j’ai aussi des défauts. Le premier recensable est mon impulsivité. Je ne garde pas facilement mon sang froid et m’imagine toujours un tas de trucs idiots. Encore une fois, ma créativité m’empêche d’y voir clair, et il m’arrive de prendre de travers des propos tout à fait honorables. Je m’excuse d’avance auprès de la personne concernée. Je suis également assez rancunière, la confiance est pour moi une marque de respect qui se mérite. Or, une fois qu’on l’a perdue, il est difficile de la retrouver. Le pardon est synonyme d’abandon pour moi, j’ai trop d’orgueil pour l’accorder du jour au lendemain. Si on me trahie, il sera difficile de reconquérir mon amitié ou tout autre sentiment de ma part. J’ai des valeurs, et je compte les faire respecter autour de moi. Je suis fidèle, loyale, franche et persévérante, mais également têtue, asociale et jalouse. Jalouse surtout en amour, je suis de ces filles qui ont peur de se faire piquer leur copain à la moindre fille mignonne qui passe. Et pourtant, j’essaye de me métriser, ce n’est pas facile mais ne dit-on pas que la jalousie est une preuve d’amour ? Ca l’est pour moi en tout cas. De plus, j’ai toujours été naturelle, alors si on me demande de changer sous prétexte que je ne suis pas bien comme je suis, je n’essaye même pas de me justifier et quitte la pièce. Jamais personne n’a réussi à me dicter ma conduite, l’apparence que je dois avoir ou encore la façon dont je dois me comporter, et ce n’est pas prêt de changer. Pour finir, je peux dire que je suis manipulatrice, mais seulement si nécessaire. Pour avoir un article fiable et complet, il faut bien trouver ses sources quelque part !

Je n’ai jamais eu de difficultés de communication ou d’intégration. Je fais partie d’une confrérie et m’entends avec tous les membres sans exception. Bien sûr il se peut qu’il y ait des accrochages, mais c’est le cas pour tout le monde non ? Je ne cherche pas les ennuis, d’habitude, ce sont eux qui me trouvent. Alors si je viens à détester quelqu’un, c’est qu’il l’aura bien chercher ! Je n’ai pas de préjugés particulier concernant les autres confrérie, je garde mes distances avec les personnes qui ne m’inspirent pas confiance, mais ça ne va pas au-delà. J’aime faire mes propres expériences, alors je vais vers les gens, les aborde et me fais une idée de leur personnalité. Je n’ai pas encore d’affinités particulière étant donné que je suis une petite nouvelle, mais ça viendra, je ne me fais pas de soucis pour ça !

Nom ? Blake
Prénoms ? Elena Sydney
Je n’ai jamais compris pourquoi certaines personnes (moi y compris) portaient plusieurs prénoms. Les parents les plus individualistes répondraient que ça permet à l’enfant d’en changer l’ordre plus tard, si le premier ne lui plaît pas. Mais pourquoi ne pas tout de suite choisir un prénom correct dans ce cas ? Pourquoi voit-on des Jean-Charles, Marie-Bénédicte ? Les parents étaient ivres à ce moment là, ou avaient un moment d’inconscience ? Ils devraient penser à l’avenir de leur enfant avant de leur infliger un tel nom !
Bon, moi je n’ai pas vraiment à me plaindre, je les aime tous les deux. Comme dit plus haut, je m’appelle Elena, mais tout le monde m’appelle Elle. La seule personne qui m’appelle par tous mes prénoms est mon père, il n’a jamais voulu se défaire du Sydney, normal quand on sait à quoi il correspond.. En effet, il s’agit du lieu de rencontre de mes parents. Mon père, Bert, est australien d’origine, il ne vit au Canada que depuis son mariage avec Miranda, ma mère. Celle-ci est Québécoise. Je pourrais raconter leur rencontre comme si j’avais été sur place, mais je ne suis pas là pour ça. C’est mon histoire que je dois racontée. Et bien c’est parti.

Once Upon A Time

Je suis née à l’hôpital civil de Toronto, au Canada le 14 juillet 1990, j’étais trop petite pour m’en souvenir, mais mes parents m’ont dit que je suis venue au monde en même temps qu’un petit garçon. Si mes souvenirs sont exacts, il s’appelait Timotee. Je n’ai jamais vécu à Toronto, mais dans une petite ville tout près, où la majorité des habitants étaient d’anciens québécois. J’ai donc était très vite immergée dans le français. Une langue magnifique mais très difficile à apprendre. Tous ces temps, ces règles de grammaire. Il parait que même les Français ont du mal. Alors imaginez les étrangers. Bref, j’ai donc un très bon niveau en français. Mon anglais quant à lui est assez particulier. Je m’efforce depuis longtemps d’ôter cet accent bizarre qui me suit partout. J’ai l’accent québécois, mais aussi australien, je vous laisse imaginer le résultat. Enfin, le plus important est qu’on me comprenne pas vrai ? Je suis fille unique, mais j’ai grandi dans une maison constamment occupée par au moins un animal. Un chat, un chien, un oiseau ou même un poisson. Ma mère était femme au foyer jusqu’à ce que je sois en âge pour m’occuper de moi-même seule, donc forcément, il lui fallait de la compagnie. J’aurais beaucoup de mal à vous dire le nombre d’animaux de compagnie que nous avons déjà eu, certains sont morts très tôt, d’autres sont partis et ne sont jamais revenus, alors je ne me suis jamais réellement attachée à ces petites bêtes. Elles étaient une présence à la maison, mais j’avais d’autres choses à faire que de jouer avec eux. Par exemple, dans mes premières années, je passais un temps considérable devant la télé à regarder des dessins animés ou regarder le journal avec mon père. L’actualité m’a toujours intéressée, même si je n’y comprenais pas toujours quelque chose. On me qualifiait de petite curieuse, je demandais toujours des explications sur tout, jusqu’à rendre dingue mes parents. On peut dire qu’ils étaient servis avec moi comme fille. Malgré tout, j’étais aimée et protégée toute mon enfance, je ne regrette aucun jour de ma vie. J’ai eu de la chance de tomber sur des parents aussi aimants, ce n’est pas le cas de tout le monde, alors je ne vais certainement pas me plaindre.

We were both young when I first saw you

Vint alors l’école. Ma maîtresse me qualifiait de petit phénomène. Et pour cause, le premier jour, j’étais déjà amie avec tous mes camarades et j’étais prête à apprendre à lire et à écrire alors que d’autres n’étaient même pas encore réveillés. Je ne me considérai pas comme la meilleure de la classe, mais je faisais en sorte que mes parents soient fière de moi. Ce fut en primaire que je rencontrai celui qui deviendrait plus tard mon meilleur ami et premier amour. Jeffrey. Il avait deux ans de plus que moi, vivait à l’autre bout de la ville, et faisait toujours des kilomètres pour venir me voir à la maison. On ne se quittait plus et on partageait tout. Mes premières larmes, ce fut lui qui les sécha. Mes premières colères, ce fut lui qui les apaisa. Il était là pour moi quand j’en avais besoin et c’était réciproque. Les quelques fois où je ne le voyais pas, je m’amusais à écrire dans un journal intime à la façon d’un journaliste et savait que j’en ferai mon métier. Il m’arrivait également d’inventer de petites histoires, mais ça c’était mon petit secret. Mon adolescence se déroula sans trop d’embuches, je n’ai jamais eu de crise contre mes parents ou contre la vie. C’était sans doute mon éducation qui m’avait épargnée. Quand j’eus 13 ans, j’acceptai de sortir avec Jeff, sans savoir dans quoi je m’embarquais. Je me souviens parfaitement de la sensation qui me parcourait le corps quand il me murmurait des mots doux à l’oreille quand nous étions seuls. C’était merveilleux, j’étais innocente, amoureuse et avec le garçon qui partageait ma vie depuis des années, que demander de plus ? Quelques semaines plus tard, je lui déclarai mon amour et il en profita. J’étais fragile à cette époque, mon corps était en plein changement, des hormones auparavant ensommeillées se réveillaient doucement. Je n’avais pas envisagé ma première fois comme ça. Je n’avais que 13 ans en même temps, pas l’âge idéal pour se dire prête à sauter le pas. Et pourtant je l’ai fait, avec mon ami d’enfance, mon premier amour, mais aussi ma première déception. Nous n’avions fait l’amour qu’une fois, j’avais eu mal physiquement mais aussi moralement. J’avais l’impression de faire une énorme erreur, mais allait dire ça à un mec qui n’attendait que ça depuis des jours. Je n’ai plus ouvert la bouche pendant des heures, il ne me parlait pas non plus. Je me sentais mal, et lorsque je suis rentrée à la maison, je suis tombée dans les bras de ma mère. Je lui ai raconté ce que j’avais fait, et que je regrettai. Elle tenta de me consoler en me parlant de sa propre expérience. Sa première fois avait été horrible également, et pourtant ça ne m’aidait pas à aller mieux. Je retournai au collège le lundi suivant en essayant de ne rien laisser paraître, j’étais d’habitude souriante et de bonne humeur. Ce jour-là, je me sentais simplement fatiguée et à fleur de peau. Je croisai Kim, la petite sœur de Jeffrey, qui avait mon âge dans les couloirs, elle m’apprit que son frère était parti en Australie au lycée et qu’il ne comptait pas revenir avant d’avoir obtenu son diplôme. Le plus dur n’avait pas été d’apprendre son départ, mais de savoir qu’il n’avait pas cherché à me prévenir. Il n’avait même pas laisser un mot pour moi, rien du tout. Des années d’amitié venaient de s’écrouler sous mes yeux, tout ça à cause de quelques mois d’amour trompeur. Je lui en voulais de m’avoir laissée comme ça, mais j’étais encore plus en colère contre moi-même pour ne rien avoir vu venir. L’amour rend aveugle, je l’ai vécu.

After the rain, sun

Il me fallut plusieurs mois pour me remettre de la rupture avec Jeff, son absence était insupportable, mais je savais au fond de moi que c’était mieux ainsi. Il allait faire sa vie à des milliers de kilomètres de moi, j’allais en faire autant. Mes études devinrent mon principal centre d’intérêt. Je faisais tout mon possible pour avoir de bonnes notes et finalement obtenir mon diplôme de fin d’année avec mention. Mon but était simple. Je voulais faire des études de journalisme et pouvoir relater les faits d’actualité le plus objectivement possible. Mon passé m’aura au moins servi à une chose, je n’accorde plus ma confiance aussi facilement aujourd’hui. Ceux que je considère comme de vrais amis sont rares, car je fais en sorte qu’ils soient honnêtes et sans mauvaises intentions. En ce qui concerne mes relations amoureuses, je n’ai rien eu de sérieux depuis Jeff. Des petits amis par ci par là, j’aurai aimé m’investir dans une relation, mais à chaque fois qu’un garçon me prenait dans ses bras, je m’imaginais dans ceux de Jeffrey. Ma blessure se cicatrise doucement, mais je ne sais pas si je serais un jour totalement guérie de lui. Mes parents m’ont été d’une grande aide durant cette période de ma vie et je ne leur serais jamais suffisamment reconnaissante de m’avoir épaulée et guidée. Je suis aujourd’hui âgée de 19 ans, j’ai appris durant l’été que j’étais prise à l’univers de Vancouver. Ce n’est pas vraiment la porte à côté, mais là-bas au moins, je pourrais être indépendante et commencer une nouvelle vie. J’ai l’intention de profiter de mes années d’études pour me faire de nouveaux amis, m’amuser et surtout obtenir mon diplôme de journaliste dans quatre ans.

J’allais presque oublié. Ne devais-je pas vous dire mon secret ? Et bien le voici. J’ai été adoptée. Je suis née sous X à Toronto, et mes parents adoptifs m’ont pris en charge le jour même de ma naissance. Je ne saurais sans doute jamais qui étaient mes vrais parents, mais je m’en moque. J’ai eu la meilleure famille et si je suis aussi épanouie aujourd’hui c’est grâce à eux.