Gabrielle > Trying to live with this f*cking decison; Done

" Bonjour mademoiselle Hamilton. Asseyez vous. Je suis le psychologue Warren. "

" Bonjour. "

" Alors, Gabrielle, vous n'êtes pas née à Vancouver à ce que j'ai pu comprendre ? "

" En effet. Je suis née en Amérique, à New York City pour être précise. C'était le 9 mai 1989 et il faisait déja une chaleur écrasante d'après mon père. En effet, cette année là ce sont les températures d'été qui ont prit possession du printemps à NYC. Mon père étant un américain n'aimant pas trop la chaleur, il ne supporte pas être dehors dès lors que la température dépasse les 25°C. Ma mère, elle, est mexicaine. Alors c'était bien plus facile pour elle. Mon père m'a toujours dit que ma mère avait eue froid pendant tout l'accouchement à cause des ventilations; mais les médecins ne voulaient pas les éteindre car ils fondaient littéralement sur place comme mon père. C'est une petite anecdote qui le fait rire lorsqu'il me la raconte. "

" Vous êtes donc restée toute votre enfance à NYC ? "

" C'est le cas. Mon père étant un riche homme d'affaire ayant épousé par amour sa femme de ménage mexicaine, qui fut plus tard ma mère, il ne pouvait pas réellement quitter la ville. Je vivais donc en plein centre ville dans un grand loft avec vue sur Central Park. Je me souviens que le loft était immense mais que ma mère tenait plus que tout à faire elle même le ménage et m'élever. C'était une femme superbe, qui n'est jamais tombée dans le piège de l'argent comme beaucoup d'autres femmes. Je pense que c'est pour ça que mon père l'aimait tellement. A un tel point que parfois je me demande s'il n'était pas jaloux de moi, sa propre fille. Comme si j'avais creusée un petit trou entre eux. Enfin, il ne me l'a jamais vraiment montré, mais j'ai toujours eu ce petit ressentit; n'empêche je ne lui en ai jamais voulue.
D'après mon père j'étais une petite fille avec beaucoup de capacités, ce qui fait que j'étais une élève facile, sociable et appréciée avec de bonnes notes. Bref, je ne pense pas avoir créée beaucoup de problèmes dans la famille étant petite. "

" Je peut lire ici que votre mère est décédée en 1998 ... "

" Elle est morte d'un cancer quand j'avais 9 ans. Ce sont des choses qui arrivent. Je tenais beaucoup à ma mère, mon père étant plutôt absent. Lorsqu'elle est décédée, il a cependant réellement sur reprendre sa vie en main. Je me souviens que tout d'un coup, j'apprenais à connaitre mon père. ça m'a évitée beaucoup de chagrin je pense. Fondamentalement, cela n'a pas beaucoup changée ma vie en fait, contrairement à ce que j'aurais pu croire. Quoique, je suis sûrement devenue un peu plus sentimentale et sensible à partir de ce moment là mais bon. "

" C'est la même année où vous avez déménagée à Vancouver ? "

" Oui, c'est ça. Mon père a voulut qu'on se fasse un nouveau départ tous les deux. Et puis à Vancouver il faisait bien moins chaud pour mon père ! (Rires) Non mais sérieusement, je me suis tout de suite plue ici, et lui aussi. "

" ... et vous avez ensuite faillit perdre votre père en 2000. "

" C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai décidée que je deviendrais médecin. On été à la maison et il a fait une crise cardiaque ... J'ai appelée les urgences et je l'ai suivit jusqu'à l'hôpital. A 12 ans je ne connaissais pas encore l'univers des hopitaux. J'ai été tout à fait éblouie face aux médecins, à leurs performances. Ce fut une vraie révélation pour moi, un but dans ma vie quoi. J'ai tout de suite comprit que je voudrais moi aussi sauver des vie à mon tour un jour. Je suis dans la bonne voie je pense. "

" Votre adolescence ? "

" Oh, rien d'extraordinaire. Comme au primaire, je suis restée une fille plutôt appréciée sans jamais faire partie des populaires. Si elles ont plus d'une fois voulue me 'recruter', j'ai refusée à chaque fois. Ce n'était pas du tout mon genre. J'aimais m'amuser et faire la fête, évidemment je touchais souvent à l'alcool et parfois aux drogues; mais s'en est restée là. Un moment on a même voulue me qualifier de 'rebelle', parce que je suis assez franche et que je suis une combattante, mais honnêtement je ne pense pas qu'il y avait de catégorie pour moi. & puis est arrivée l'université où le choix de la filière est restée une évidence : la médecine. De plus, ici, on essaye pas de te mettre dans une case en fonction de ta personne, seulement en fonction de ta filière, et cela me convient parfaitement. "

" Savez vous pourquoi votre père a prit ce rendez-vous ? "

" Oui. ... Evidemment. "

" Alors pourquoi ne m'en avez vous pas parlée en évoquant votre adolescence ? "

" Car je n'aime pas en parler, tout simplement. Si mon père a prit ce rendez vous chez vous, c'est parce que je ne sais de quelle façon il apprit mon avortement. Mais cela remonte à 3 ans. "

" Vous pourriez détailler un peu ce qu'il c'est passé, comment vous l'avez vécu ... ? "

" Honnêtement, je n'en ai pas vraiment envie. M'enfin bon, ceci reste confidentiel non ? Bon. Je suis sortie pendant deux ans avec un jeune homme de deux ans de plus. A 17 ans je suis tombée accidentellement enceinte de ce jeune homme. Je n'ai rien contre les gens qui avortent, mais personnellement cela me semblait impossible. Cependant mon copain a insisté et ne voulant pas le perdre je l'ai fais : J'ai avortée. Comme vous devez avoir deviné : cette expérience fut trop importante et on c'est quitté peu après. Depuis je ne lui ai plus jamais adressé la parole. Je regrette chaque jour cet avortement en voyant des enfants dans la rue, dans le parc, partout... Avec leurs mamans souriantes. Cependant j'ai appris à vivre avec. ...
Je pense que que vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. Aurevoir monsieur. "