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| Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} | |
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Invité Invité
| Sujet: Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} Lun 15 Juin - 16:01 | |
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& « Un jour j'ai bouleversé ta vie, Puis sans crier gare je suis parti. Que sommes-nous l'un pour l'autre aujourd'hui ? »
Debout devant le miroir de sa salle de bain, Dylan Terrance Brightside se préparait en vue de la soirée de bienvenue organisée par l'administration de UBC. C'est soirée était surtout là pour que les nouveaux fassent connaissance avec les anciens et qu'ils puissent s'intégrer au plus vite. Le jeune homme détestait ce genre d'évènement où l'on doit systématiquement faire de grands sourires sincères - ou pas - à des personnes que l'on apprécie - ou pas -. Etant un ALPHA Journalist, sa présence était plus que requise. En effet nos écrivains en herbe allaient devoir faire un debrief pour ensuite mettre au point un article qui relatera toute la soirée de A à Z. Bien évidemment, la plupart des ALPHA n'attendait qu'une seule et unique chose : qu'il y ait une bagarre, un crêpage de chignon entre deux filles, un prof complètement bourré en train de draguer une première année ... Bref toute sorte de potins qui pourraient par la suite faire un vrai scandale dans toute l'université. Dylan espérait seulement pouvoir s'éclipser après quelques minutes. Bon allez, une heure de présence grand maximum. Il n'était pas assez sociable pour rester durant toute une soirée entière. Il préssentait qu'il allait s'ennuyer à mourir alors autant stopper ce calvaire le plus rapidement possible. Moins de dix minutes plus tard, il sortit de la salle de bain fin prêt. C'est vêtu d'un jean Levis bleu marine et d'une chemise italienne blanche qu'il irait " faire la fête. " Le jeune Brightside n'était pas du tout du genre à porter un smoking et un noeud de papillon juste pour faire comme tout le monde. Après si certains voulaient ressembler à des pingouins ... Grand bien leur fasse ! Pour lui c'était tout bonnement hors de question.
Après avoir pris les clés de sa chambre et vérifié que son portable se trouvait bien à l'interieur de la poche intérieure de sa veste, Dylan partit. Il n'avait pas vu sa colocataire de la journée. Et ce soir, elle ne semblait pas particulièrement désireuse de se pomponner pour la soirée de Bienvenue puisqu'elle ne se trouvait pas dans la chambre en même temps que lui. Le jeune homme esquissa un léger sourire. Finalement cette année avec elle se passerait sans doute sans la moindre accroche. Surtout si Elena continuait à se faire oublier comme aujourd'hui. C'est tout ce que Dylan demandait. Qu'elle ne l'importurne pas et ce, sous aucun prétexte. Leur première rencontre et les paroles qu'ils avait prononcé avaient à première vue portés leurs fruits. Satisfait, c'est d'un pas léger qu'il arriva au niveau du gymnase, endroit où se déroulait cette fameuse fête. A cette occasion, il avait été décoré avec des banderoles multicolores et éclairé. Avant de pénétrer dans son enceinte, Dylan essaya de distinguer des bruits de voix, de rires ... Bref n'importe quoi qui le motiverait à entrer. Malheureusement il n'entendait que la musique, un espéce de boom boom infernal. S'autorisant un bref soupir, le jeune homme poussa les portes du gymnase et entra. Il jeta un coup d'oeil circulaire histoire de voir qui était déjà là. A sa plus grande stupeur, pas mal d'étudiants se trouvaient déjà sur la piste de danse en train de se dandiner comme des canards. Un semblant de sourire sarcastique se dessina sur ses fines lèvres. Franchement il y en a qui feraient mieux de rester assis sur une chaise au lieu de tenter quelques pas de danse qui les faisaient passer pour des estropiés ambulants.
Pour le plus grand malheur du jeune homme il ne vit pas Adrian son meilleur ami. Pourtant ce dernier lui avait bien dit qu'il serait présent. Rater une fête ? Jamais ! Dylan se dirigea vers un table dans le fond qui faisait office de bar. Là on pouvait prendre des boissons alcoolisées, non alcoolisées et bien sûr il y avait du punch. Boisson que l'on retrouve à chaque bal de promo, à chaque soirée étudiante etc ... Mais que le jeune Brightside n'appréciait pas réellement. Il se contenta d'un verre de coca. Il se retourna pour regarder une nouvelle fois les danseurs - et pour se moquer d'eux, il faut bien l'avouer - et il tomba nez à nez avec ... Ainsley C. Seabrook. Il ne manquait plus qu'elle tiens ! Il leva son verre tout en abordant un charmant sourire à l'adresse de la jeune femme. Pure ironie ? Allez savoir ...
« Bonsoir Ainsley. »
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| | | Ainsley C. Seabrook
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| Sujet: Re: Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} Lun 15 Juin - 23:24 | |
| « L'amour ne peut se transformer en amitié Que si le soulagement causé par la séparation est plus fort Que le chagrin suscité par la rupture. »
Dans la vie, seule deux choses motivent la jeune Seabrook. Enfin, officiellement bien sur puisque, comme bien des gens, il y a des choses qu'elle n'osera jamais avouer ressentir, des choses auxquelles elle n'avouera jamais tenir. Quoi qu'il en soit, ces deux choses ont attrait à la faculté qu'elle fréquente. En mème temps, a bien y réfléchir, elle n'a rien d'autre que cette université dans sa vie, elle y dort, elle y mange, elle y passe ses journées, elle y a toute sa vie. Quand on y pense, elle n'a plus la moindre vraie famille, pas le moindre petit ami... La seule chose qui la pousse a avancer, c'est son eternelle ambition. Celle la mème grace à laquelle elle a tenu alors qu'elle vivait en Angleterre, a des kilomètres de tout ce qu'elle aimait. Celle la mème qui lui permet de continuer de marcher la tète haute depuis l'accident. Cette la mème qui la fait se lever le matin pour arpenter les couloir de l'UBC et ce, toujours avec cet eternel sourire facon pub pour dentifrice, ce sourire de facade, mi-forcé, mi-sincère. Cette ambition rythme sa vie aujourd'hui, c'est grace à elle si elle est la, grace à elle si elle a un but sans la vie, grace à elle si elle se bat pour ètre la meilleure.
A coté de cela vient son activité favorite. Enfin, l'une de ses activités favorites. A égalité avec cette autre activité qu'est le racontage de ragots aux fins de détruire une réputation. Toujours est il que la nouvelle année est ce moment exquis durant lequel chaque ancien élève peut choisir un ou une petite nouvelle venue pour lui en faire voir de toutes les couleurs durant quelques semaines. Un jeu déléctable grace auquel la jeune Seabrook éspère bien parvenir a oublier son eternelle solitude. N'est il pas plaisant de se sentir supérieur aux autres, ne serait ce que pour un temps? C'était cette sensation que la jolie blondinette recherchait a travers ces jeux idiots et puérils que l'on appelle plus communément le bizutage, exercice auquel elle avait échappé elle mème l'an passé grace à son caractère. Mais, cette sensation de puissance, cette impression d'ètre quelqu'un, elle ne pouvait s'empécher de vouloir la rechercher ce soir. Elle aimait avoir l'impression de pouvoir a tout moment ruiner la réputation de quelqu'un grace à un simple petit ragot glissé dans l'oreille de la bonne personne. Elle voulait a présent pouvoir profiter de sa position au sein de la confrérie pour montrer aux nouveaux qui était a respecter. Ne plus se sentir seule et inférieure pour une fois.
Bien sur, il serait bien plus simple de faire comme la plupart des gens, se fondre dans la foule, se contenter de se faire des amis pour ne plus se sentir seule, se contenter d'ètre aimée de tous. Mais, la facilité n'a jamais été une solution que miss Seabrook affectionnait reellement. La facilité n'avait jamais permit à quiconque d'aller de l'avant. Et puis, a quoi bon s'attacher aux autres, a quoi bon ne chercher qu'a se faire des amis? Comment ne serait ce qu'accepter cette idée quand on ne croit plus aux paroles des gens quand ils vous disent tenir à vous? Comment accepter l'idée que quelqu'un puisse dire tenir a vous quand on a passé son enfance à entendre ses parents se disputer votre garde dans le seul but que l'autre ne l'ait pas alors qu'aucun d'entre eux n'est capable de voir que vous pleurez, toute seule dans votre chambre, tandis que chacun d'entre eux se vantent d'ètre le meilleur parent possible pour vous. Comment encore croire ce genre de paroles qui semblent ètre si irréelles, si surfaites? Comment accepter l'idée de s'attacher à un ami quand on est persuadé qu'il finira par partir? Quand on est persuadé que lui ne tient pas à vous malgrè ce qu'il peut bien dire? Et pourtant...
Ne pas avoir de véritablefamille, cela a conduit Ainsley a s'en inventer une. Elle n'oserait jamais l'avouer mais, pour elle, Serena, Link, Gabrielle et Ofélia étaient sa famille. Elle tenait à eux bien plus qu'à n'importe qui d'autre mais, son caractère, cette carapace qu'elle s'était forgée suite au divorce de ses parents, l'empéchait de se l'avouer, de le leur dire. Pourtant, en cet instant, alors qu'elle regardait son meilleur ami lutter avec un noeud de cravate récalcitrant, elle ne pouvait s'empécher de penser a combien elle tenait à lui, combien elle était heureuse d'avoir un jour fait sa connaissance alors qu'elle tenait, une fois encore, de trouver l'amour par le biais de ce que l'on appelle internet... Et oui, refuser de s'attacher aux autres, refuser d'avouer que l'on a besoin des autres peut conduire a ce genre de bassesses, avoir besoin du net pour se trouver quelqu'un, pour éspérer trouver l'ame soeur alors que l'on ne croit mème pas au concept mème d'ame soeur...
Assise sur le rebord de son lit, déja toute préparée, légéremment maquillée, les cheveux lissés et disposés au millimètre près et, vétue d'une petite robe decouleur nacre, un large sourire moqueur dessiné sur ses lèvres, Ainsley laissait l'une de ses jambes se balancer dans le vide, tout en lancant quelques piques à Link qui semblait reellement peiner avec sa cravate. La blondinette, ayant finalement pitié de lui, finit par se lever et le rejoindre devant le miroir mural, situé contre la porte de l'armoire, afin de lui nouer cette fameuse cravate qui n'en faisait qu'à sa tète. Si elle voulait profiter un tant soit peu de la soirée organisée par l'université, elle devait bien jouer son role de meilleure amie comme il se devait en nouant la cravate de ce grand nigaud. Link se sentit soudainement tout bète mais, se laissa faire, habituée a ce qu'Ainz' joue les grandes soeurs avec lui.
Vingt minutes plus tard, les deux jeunes étudiants traversaient le campus en direction du gymnase, lieu ou se déroulait la traditionnelle soirée de bienvenue. Une des ces soirées qui ne manquaient jamais de piquant. Il y en avait toujours un ou deux pour boire un peu trop et se battre pour des raisons stupides, il y avait toujours un mec pour fricotter avec une autre que sa copine et ainsi créer un drame qui alimenterait bien des potins et, j'en passe et des meilleurs. Ne buvant plus d'alcool, ce genre de petits conflits durant les soirées étudiantes étaient devenus le seul amusement de la jeune femme.
Quand elle arriva au bras de Link, la salle était encore très peu remplie. Quelques premières années semblaient deja jouer les bimbos pimbèches sur la piste de danse tandis que des jeunes hommes les dévoraient du regard comme s'ils s'imaginaient deja au lit avec elles. Bienvenue dans le monde des étudiants nouvelle génération. Trois verres de trop et hop au lit avec le premier qui passe. Pathétique. Ainsley n'était pas comme ceux la, elle en était incapable. Les relations d'un soir, ce n'était pas vraiment pour elle. Souvent, elle essayait de faire le contraire, elle essayait de faire comme ces bimbos, souvent elle sortait en boite de nuit et tentait d'allumer des mecs mais, les choses n'allaient jamais bien plus loin. Elle les chauffait puis, se contentait de partir, étant incapble d'aller plus loin. Elle jouait les séductrices mais, était tout sauf une fille facile. Pourtant, elle aurait voulu que les choses en soit autrement... Oh oui, elle aurait aimé ne pas avoir une ame de romantique. Elle aurait aimé ne pas s'attacher aux gens trop facilement. Elle aurait aimé avoir un coeur de pierre, ne pas ètre aussi fragile qu'elle l'était. Comme ces filles qui jouaient les garces afin de ne pas passer l'une de leur première nuit sur le campus seule.
Tout en les regardant, Ainsley sembla ètre a la fois écoeurée par ce comportement et envieuse de leur facilité à jouer les garces séductrices. Comme il devait ètre agréable de pouvoir prendre du bon temps juste comme ca. Juste une nuit et passer a autre chose le lendemain, sans remord, sans qu'il ne soit jamais question de sentiments. Pourquoi n'était elle pas comme ca? Pourquoi diable donnait t'elle tant d'importance aux gens, aux sentiments...? Elle voulait simplement ètre une fille froide et insensible, une garce sans coeur, ne plus rien ressentir, ne plus ètre aussi fleur bleue et sentimentale.
La jeune femme finit par secouer lentement la tète afin de chasser cette pensée de sa tète puis détourna son regard de la piste de danse ou les jeunes hommes avaient finis par rejoindre leurs futures conquètes. Son regard bleu azur se perdit alors au milieu des autres étudiants présents. Certains se pressaient autour d'un buffet de boissons en tout genre, d'autres restaient dans leur coin a discuter et Link... Link avait disparu Dieu seul sait où. Super! La blondinette soupira légéremment puis, se décida a aller se chercher un soda, bousculant très légéremment un ou deux étudiants, qui commencaient a s'amasser autour de l'entrée, histoire de se frayer un passage jusqu'aux verres. Mais, alors qu'elle arrivait enfin à destination, elle tomba nez a nez avec... Un ex. Et pas n'importe lequel. Bon en fait, à la refléxion, elle n'en avait pas tant que cela des ex. Deux ou trois pour ètre exacte. Et, celui ci n'était pas celui qui lui avait laissé le meilleur souvenir. Dylan... Elle tenta de sourire histoire de faire bonne figure mais, ce qui se dessina sur son visage ressembla d'avantage à une grimace qu'à un sourire. Ses yeux trahisant un sentiment étrange, bien éloigné d'un sentiment que l'on pourrait qualifier d'amical. Quand on parle de sentiments et d'attachement... La rancoeur ne tarde pas a pointer le bout de son nez.
Dédaigneux, le regard de la jeune femme étudia le jeune homme de haut en bas tandis qu'il la saluait plus ou moins aimablement, ce qu'elle ignora totalement. Les formulles de politesses hypocrites, très peu pour elles quand elles n'étaient pas necessaires. Elle se contenta d'essayer de garder un air détaché et, d'un ton froid ne put s'empécher de lacher une réplique qui se voulait désagréable bien que très peu méchante quand on connait le sale caractère de la demoiselle.
_ « Personne ne t'a avertit que la soirée portait la mention tenue correcte exigée? Tu sais du genre smoking pour les hommes, robe pour les femmes et non jean / basket facon le mec qui savait pas trop quoi foutre d'autre de sa soirée. »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} Mar 16 Juin - 15:48 | |
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Dylan en était sûr et certain à présent : Il aurait mieux fait de rester tranquillement au sein de sa confrérie ce soir au lieu de se retrouver face à face avec Ainsley. Qui était cette jeune femme ? Une ex petite amie du jeune Brightside. Il l'avait rencontré l'année dernière grâce à Ofélia l'une de ses amies. Il avait tout de suite apprécié le sourire charmant qui ornait ses lèvres et sa petite bouille de petite fille qui a besoin d'être protégé. Au début, Dylan s'était tout juste contenté de lui parler lorsqu'il avait leurs amis respectifs, puis au bout de quelques semaines l'étudiant en journalisme avait fait le premier pas. Un cinéma, un restaurant ... Et une idylle avait pris forme. Les deux jeunes gens s'entendaient vraiment bien et ils formaient un couple que beaucoup enviaient. Ainsley correspondait à Dylan au niveau de tous points mais ... Il ne parvenait pas à oublier Lyzabeth. La nuit de leur accident hantait toujours les cauchemars du jeune homme. Au bout de quelques mois, Dylan ne voulant pas faire souffrir la jolie blondinette, décida de rompre. Ce souvenir était gravé dans sa mémoire car il ne pensait pas que tout se passerait aussi mal ...
Flash-Back
Dylan avait envoyé un texto à Ainsley. Un rendez-vous au parc, lieu de leur première rencontre. Les deux étudiants y venaient régulièrement et s'asseyaient à l'ombre d'un arbre et restaient enlacés pendant des heures sans forcément se parler. Le silence les englobait totalement. Ce n'était pas un silence gêné ou bien frustré. Dylan interprétait ce calme comme une sorte d'apaisement. Mais aujourd'hui, le jeune homme était loin d'être calme. Nerveux, il arpentait l'herbe de long en large d'un pas pressé. Il fourra ses mains dans ses poches à la recherche de ... Cigarettes. A chaque fois qu'il était stressé ou anxieux, le jeune homme avait la fâcheuse tendance à fumer pour se décontracter. Il n'était pas ce que l'on peut appeler un addict à la cigarette. Néanmoins, une de temps en temps lui faisait redescendre la pression. C'est fou comme une seule personne peut vous intimider alors qu'elle ne fait rien pour à la base. Pas de chance pour lui, il ne trouva rien. Il avait dû les oublier dans sa chambre. Dans un sens ce n'était pas plus mal. Il détestait empestait l'odeur de la cigarette lorsqu'il se trouvait avec une personne qui ne fumait pas. Et jusqu'à preuve du contraire, l'étudiante en littérature ne fumait pas. Elle était arrivée et Dylan n'avait réussit qu'à esquisser un pauvre sourire. Il lui avait légèrement déposé un baiser sur le front avant de l'entraîner un peu plus loin à l'abri des regards indiscrets.
« Ainz' ... Il faut que je te parle ... »
« J'aime pas te voir aussi sérieux Dylan. Que se passe-t-il ? »
D'un seul coup, Dylan s'était senti très mal. Il allait être lamentable, ses excuses allaient l'être également. Mais il devait le faire. Parce qu'il tenait à la jolie blondinette qui le regardait anxieusement. Parce qu'elle ne méritait pas de souffrir inutilement à cause de lui qui ne pouvait pas oublier les démons du passé. Le jeune homme l'avait longuement regardé sans parvenir à sortir le moindre son. Puis il soupira dépité.
« Je crois que ... Hmm, on devrait arrêter là. »
« Je te demande pardon ? »
Voilà il venait de la blesser. Involontairement. La seule fille qui comptait depuis Lyzabeth venait de se prendre un coup sur le tête à cause d'un pauvre imbécile comme Dylan Terrance Brightside. En ce moment même, il se haïssait littéralement. Il ne savait pas quoi dire pour relativiser la situation. D'ailleurs, il se doutait qu'il serait pratiquement impossible de se rattraper après ce qu'il avait dit à sa petite amie. Enfin ex petite amie. Le journaliste voulut tendre sa main pour attraper celle de Ainz' mais il se retint. Elle ne souhaitait certainement plus avoir le moindre contact tactile avec lui. Dylan essaya de s'expliquer. Maigre consolation pour la jeune femme, il s'en rendait bien compte.
« Tu sais Ainz' tu es une fille formidable. Tu mérites tout le bonheur possible ... Mais moi je ne te mérite pas. Je ne suis pas le gars qui te rendra heureux. »
Que dire de plus ? Il ne pouvait pas tout lui dire. Pas maintenant, pas comme ça c'était juste ... Impossible. C'était son secret, son passé, sa blessure. Ainsley n'avait pas à partager ce fardeau avec lui. C'est pourquoi il la préservait. Même si elle devait se dire qu'il n'était qu'un beau salaud. Sans un mot, le jeune homme s'était éloigné d'elle, l'abandonnant totalement seule et désemparée. Il avait trouvé refuge dans l'un des bars de la ville de Vancouver. Sur une serviette, il avait écrit à Ainsley la véritable raison. Le pourquoi du comment ...
Fin du Flash Back
Mais ce mot, cette lettre ... Il ne lui avait donné. Pourquoi ? Par peur qu'elle ne la lise pas. Parce que c'était trop tard. Parce que Dylan avait tout gâché. Parce qu'il ne méritait aucune compassion. Et ce soir il se retrouvait face à elle. Évidemment, Ainsley ne lui faisait aucune grand sourire et il pouvait toujours attendre une parole aimable. Pour preuve, dès qu'elle ouvrit la bouche ce fut pour lui faire un reproche à peine déguisé. Néanmoins, Dylan ne le prit pas mal. Il connaissait ainsi la jolie étudiante pour savoir que tout ceci n'était qu'une façade. C'est pourquoi, il haussa les épaules désinvolte et sûr de lui.
« Bah ! Je suis en tenue correcte. J'aurais pu venir en tongs, short et marcel tout crade. Mais tu as raison sur un point : Je n'avais rien d'autre à faire ce soir. J'ai vu de la lumière donc je suis entré. Comme les papillons. La lueur les attire toujours. »
Sa réponse était teintée de moquerie et d'ironie. Il y a bien longtemps que Dylan ne répondait aux provocations avec ce système. La personne d'en face était souvent déstabilisée car elle ne s'attendait pas à cela. Et Dylan adorait surprendre. Par contre, il avait peu de chance avec Ainsley car elle le connaissait - presque - par coeur. Galant, il se déplaça vers la droite pour que la jeune femme puisse prendre une boisson. Il lui aurait bien servit un verre mais il était pratiquement certain que Ainsley lui aurait renversé le verre sur la tête. Il fallait être prudent.
« Sinon, comment s'est passé ta rentrée ? Tu n'as encore martyrisé personne ? »
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| | | Ainsley C. Seabrook
MESSAGES : 833 DATE D'INSCRIPTION : 10/06/2009 AGE : 37
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| Sujet: Re: Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} Mar 16 Juin - 19:46 | |
| Bien souvent, des qu'elle se trouvait face à Dylan, Ainsley ne savait plus ce qu'elle devait dire ou penser, ni mème comment elle devait réagir. C'était comme si les choses étaient des plus confuses. et pourtant, pour son grand malheur, elle le croisait plus souvent qu'elle ne l'aurait souhaité. Ils fréquentaient la mème école, ils connaissaient les mèmes personnes, ces mèmes personnes grace à qui ils s'étaient connus... En règle générale, ils s'évitaient et, lorsqu'ils n'avaient pas le choix, ils ne se parlaient que par convenance, un simple salut de circonstance, un sourire pour faire bonne figure et puis c'était tout, ils n'échangeaient plus trop de paroles, plus trop de regards...
La blondinette ne se comportait pas ainsi avec tous ces ex, si peu nombreux soient ils, elle était ainsi, seulement avec lui. Après tout, Ethan était devenu un ami assez proche d'elle, quelqu'un avec qui elle aimait passer du temps, avec qui elle aimait rire, et ce alors qu'il avait été le premier qui avait su faire battre son petit coeur qu'elle croyait de pierre. Avec Dylan, c'était différent. Ils auraitn pu se quitter en bons termes. Le jeune étudiant ne pensait pas à mal en la quittant, il n'avait pas voulu la blesser, elle le savait. Et pourtant... Elle ne pouvait pas s'empécher de se souvenir de ce qu'elle avait ressentit alors qu'il lui avait annoncé que leur relation était finie. Comme ca, de but en blanc, sans qu'elle n'ait le temps de ne rien voir venir, sans qu'elle n'est le temps de vraiment comprendre. Elle pensait qu'ils étaient bien ensemble, elle avait de forts et sincères sentiments pour lui. Elle pensait que ca pourrait marcher entre eux, qu'ils pourraient faire un petit bout de chemin ensemble. Et soudain, il avait mit un terme a tout ca. Sans mème prendre la peine de lui expliquer pourquoi. Et en choisissant pour lieu de rupture leur lieu de rencontre. Ce lieu ou ils avaient passés plusieurs bons moments ensemble. Des moments durant lesquels elles s'étaient sentie heureuse. Des moments durant lesquels elle avait oublié le passé, oubliée sa famille, oublié les conflits, oublié l'accident, oublié ce drame qui la hantait pourtant tellement... Soudain, cet endroit, ce parc ne symabolisait plus le lieu ou tous ces bons moments avaient été passés mais celui ou elle avait eu l'impression de se prendre un coup de massue sur le coin de la tète. Un coup de massue tel qu'elle n'avait pas été en mesure de comprendre le sens des propos de Dylan, qu'elle n'avait pas non plus été a mème de lui répondre quoi que ce soit lorsqu'il lui avait dit estimer ne pas ètre assez bien pour elle.
Souvent, elle s'était dit qu'elle aurait du réagir, le retenir, lui expliquer qu'au contraire, depuis l'accident il avait été le seul a ètre a mème de la rendre reellement heureuse. Mais a quoi bon? De toute facon, elle aurait été incapable de prononcer ce genre de paroles. Tout comme elle aurait été incapable d'évoquer l'accident. Elle savait qu'elle préférait mille fois avoir le coeur brisé, qu'elle préférait mille fois se retrouver seule et abattue au milieu d'un parc que d'évoquer le drame de cette nuit la...
Aujourd'hui, elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle ne pensait plus ressentir de sentiments pour lui. En tout cas, elle éspérait ne plus en ressentir. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle était en colère. En colère contre elle, pour ne pas avoir vu la rupture venir, pour s'ètre attachée à lui. En colère contre lui pour lui avoir rappelé que les gens vous font plus de mal que vous ne les en croyez capable. Et, elle savait qu'elle attendait toujours de plus amples explications que cette stupide excuse du 'tu es trop bien pour moi', excuse tellement banale, excuse qui n'explique rien à la vérité. Cette mème excuse qui est employée quand on n'ose pas avouer la véritable raison d'une rupture.
La blondinette tenta de chasser cette pensée de rancoeur qui tentait d'envahir son esprit alors qu'elle avait son regard encré dans celui de Dylan. Mais, cela semblait ètre peine perdue, une première remarque cinglante avait fusé. Elle savait que Dylan ne se vexerait pas pour si peu. Il avait ce don pour ne pas prendre ce genre de remarque au sérieux. C'était comme si elles glissaient sur lui sans mème l'atteindre. Mais, Ainz' ne pouvait pas s'en empécher. Prononcer ce genre de phrase désagréable semblait l'apaiser. C'était comme si elle éspérait le toucher, ce qu'elle savait qu'elle ne parviendrait jamais a faire. Ou si elle y parvenait, il ne le montrerait pas. Quoi qu'il en soit, c'est avec un calme naturel qu'il répondit.
La désonvolte des propos de l'aprentit journaliste déconcerta Ainsley. Non pas qu'elle n'en avait pas l'habitude mais, avouez que d'envoyer des piques à quelqu'un qui se contente d'y répondre en faisant de la prose, cela peut quelque peu vous laisser sans voix. Ainsley ne put s'empécher de laisser échapper un léger soupir en secouant légeremment la tète, de dépit.
_ « Il ne fallait pas te sentir obligé de venir tu sais, je suis sure que tu aurais trouvé de quoi occuper ta soirée autrement. En griffonant des conneries pour le journal a cancans que vous tenez avec tes potes par exemple. »
Prenant un air pensif, Ainsley finit par hausser les épaules avant de reprendre sur un ton tout aussi détaché mais enmpli de sous entendu.
_ « A moins que tu ais pensé pouvoir trouver ici une autre blonde naive a draguer pour ensuite la larguer sans la moindre explication quand tu t'en serais lassé et, dans ces cas la, je comprend mieux ta présence à cette soirée, et je t'informe qu'il y en a toute une floppée sur la piste de danse si tu veux. »
Bas. Très bas. Pas du tout recherché niveau cynisme, très peu subtil en plus de cela, voire pas du tout. On ressentait clairement que la jeune demoiselle cherchait seulement à le provoquer, quitte a ètre elle mème l'attraction de la soirée . Elle savait a quel point il n'était pas dans son habitude d'ètre aussi directe. Pour elle, prononcer une telle phrase, aussi désagréable soit elle, était deja bien trop en montrer d'elle et de son état d'esprit. Pour elle, c'était deja bien trop se mettre à nue a propos de ce qu'elle ressentait. Cette simple idée suffit à la faire serrer les poings. Mais, elle ne laissa rien paraitre, se contentant de garder un ton froid et un visage impassible. Suite a quoi le jeune homme se décala légéremment afin de laisser à la jeune étudiante le loisir de s'attrapper le verre de soda qu'elle était venu chercher. Grave erreur de sa part. Mais, maintenant qu'elle était la, autant le prendre ce fameux verre, une fois servie, de nouveau elle fit face à son ex petit ami qui semblait décidé a lancer la conversation. Bah bien sur, il ne manquait plus que cela. Un léger rire nerveux s'échappa de la bouche de la blondinette qui, pour éviter de croiser le regard de Dylan, se mit a parcourir la salle des yeux, comme si elle y cherchait quelqu'un...
_ « Disons que ca me fait plaisir de pouvoir revenir ici. Bien que non, je n'ai pas encore trouvé qui que ce soit a faire tourner en bourrique pour le moment. Mais, ca ne saurait tarder. »
Pour ponctuer sa phrase, elle se contenta d'afficher un large sourire hypocrite... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} Lun 22 Juin - 10:45 | |
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Même si cela s'avèrait impossible maintenant, Dylan espérait encore qu'un jour Ainsley et lui redeviennent amis. Ils se connaissaient depuis presque un an et le jeune homme regrettait les moments de complicité qu'il avait entretenu avec la jolie blonde durant des mois. A présent, ils étaient deux étrangers qui faisaient bonne figure devant leurs amis respectifs pour ne pas avoir à subir un interrogatoire. En effet, si avec Ofélia les deux étudiants ne se parlaient pas, vous pouvez être certains qu'une demie heure plus tard le miss Woodsen arrivait avec toute une panoplie de questions plus embarassantes les unes que les autres. Alors un véritable jeu d'acteur s'était instauté entre eux. Ils donnaient le change mais sans grande conviction ...
Dylan avait commis énormément d'erreurs durant sa jeunesse mais l'une des plus capitales avait été de sortir avec Ainz'. Ne croyait pas tout de suite qu'il ne l'avait pas aimé. Vous êtes à des kilomètres de la vérité. En sortant avec la jeune IOTA, Dylan avait pensé tirer un trait sur Lyzabeth, son seul et véritable amour. Il s'était rapidement rendu compte que la vie en avait décidé autrement. Si seulement il avait été plus fort et plus intelligent, il aurait épargné Ainsley. Il n'y aurait pas eut toutes ses souffrances entre eux. Parce que malgré tout ce qu'elle pouvait penser de lui, de son côté Dylan l'appréciait toujours autant. Amicalement parlant aujourd'hui bien évidemment. Mais Ainsley resterait toujours Ainsley. Elle ressemblait à une petite fleur fragile. On pense qu'elle va flancher ou qu'elle va s'envoler au moindre coup de vent mais en réalité elle est aussi solide qu'un bambou. Elle ne rompt jamais. Un jour Dylan lui donnerait la lettre qu'il lui avait écrit le soir même de leur rupture. Elle comprendrait peut-être - ou pas - alors la raison qui l'avait poussé à la quitter. Mais pas maintenant. Parce qu'il ne s'en sentait pas capable. Parce que Ainz' ressentait encore tellement de rancune envers lui qu'elle ne lirait probablement pas sa lettre. Attendre le meilleur moment semblait intelligent. Car il avait besoin de son pardon pour pouvoir avancer dans sa vie future. Mais pas la peine de rêver, le jeune homme ne lui révélerait jamais ses pensées même sous mille torture.
Souvent on pense agir pour le meilleur. On pense pour l'autre sans prendre en compte ses sentiments, ses avis et ses envies ... C'est ce que Dylan avait fait avec la jeune femme. Son égoïsme l'avait tellement effrayé qu'il n'osait plus à présent dire quoi que ce soit à une personne qui pourrait la blesser. Toutefois en présence de la jeune femme, il ne pouvait s'empêcher de répondre à ses répliques cinglantes mais des sarcasmes savemment étudié et soigneusement répliqué. Une carapace s'était doucement mais sûrement construit autour de Dylan et désormais plus personne ne pouvait l'atteindre avec des paroles. Il pouvait être blessé, il n'en montrait jamais rien. Le bluff ... Le meilleur attout pour un joueur de poker. Le jeune homme ne pratiquait pas ce jeu mais il en maîtrisait parfaitement bien les subtilités. Ainsley ne le savait certainement pas mais après elle, Dylan n'était plus ressortie avec une autre femme. Bien entendu, il avait vécu quelques nuits par ci et par là mais rien de sérieux. Sérieux, stable ... Il avait barré ses mots de son vocabulaire courant. L'attachement est une absurdité et une incitation à la douleur. Le jeune homme en avait fait l'amère expérience deux fois déjà durant sa courte vie. Et à chaque fois, il a eut du mal à se relever correctement. Deux erreurs mais pas trois.
Les hostilités venaient de se déclencher. Ainsley avait dégaigné la première. Dylan suivit en lui répliquant tout aussi détendu que ironique. Il savait pertinemment que la soirée risquait de dégénérer si par malheur, ils restaient trop longtemps ensemble. Mais la vie n'est-elle pas un risque ? Ce soir, le journaliste voulait jouer avec le feu. Quitte à se brûler.
« Pour griffonner mes conneries comme tu dis, j'ai besoin d'être présent sur les lieux où se déroule les évènements que nous relatons par la suite. Parce que oui, même si tu en doutes, tout est basé sur des faits. Pour ma part en tout cas. »
Sur ce point Dylan ne pouvait parler que pour lui. En effet il n'était pas derrière tous les journalistes de l'université. Il lui arrivait aussi de douter de tout ce qui se racontait mais par esprit de solidarité il ne remettait jamais la parole de l'un des ALPHA en cause. Il écouta la blondinette lui lançait de nouveau une parole blessante. Dylan ne broncha pas au début car il ne souhaitait pas envenimer les choses. Néanmoins, il voulut lui clouer le bec histoire qu'elle refléchisse de temps en temps avant de parler à tords et à travers.
« Les blondes sur la piste de danse ne m'interessent pas. Je préfère me focaliser sur une blonde près du comptoire un brin naïve mais énervante à souhait. Elle est tellement mieux que toutes ces pouffes en train de se déhancher lamentablement sur ce pseudo tube. »
Déclara doucement Dylan avant de boire une gorgée de son jus de fruit. Ainsley le cherchait. Elle le trouvait. Mais Dylan se contrôlait parfaitement bien. Par une parole au dessus de l'autre. On aurait presque pu croire qu'ils bavardaient amicalement si la jeune femme n'avait pas montré un visage aussi froid et dur. Il préférait avoir face à lui une Ainsley souriante et pétillante de vie plutôt qu'une Ainsley morose et glacial à chaque parole. Il y avait bien longtemps que son ancienne petite amie ne s'était pas montrée sous ce jour à l'ALPHA. Il hocha la tête.
« Pour une fois nous sommes d'accord sur un point. Tu vas bientôt te trouver ton souffre douleur pour l'année. J'ose espérer que ce ne sera pas moi. »
Dit-il sérieux tout d'un coup. Il ne voulait pas que leur relation vire à la guerre déclarée mais si elle ne lui donnait pas d'autre choix, Dylan accepterait de se mesurer à la jeune femme. Passant du coq à l'âne, il enchaîna.
« Pourquoi n'es-tu pas en train de te trémousser comme toutes les autres blondes de l'université sur cette piste de danse ? Vous ne vous êtes pas donnés rendez-vous pour ça ? »
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| | | Ainsley C. Seabrook
MESSAGES : 833 DATE D'INSCRIPTION : 10/06/2009 AGE : 37
« Me, Who I Am, Who I Like, Me Simply » || Relationship: Age & Année d'études: 20 ans. 2ème année Disponibilité pour un sujet!: Je veux des sujets moi!!!
| Sujet: Re: Une soirée tranquille ? On peut toujours rêver. {PV} Dim 28 Juin - 12:28 | |
| Il est interressant d’étudier la nature humaine, ses sentiments et ses complexités. Parfois, on veut des choses, on pense des choses, on en ressent d'autres mais finalement, c’est tout l’inverse qui se produit. On dit autre chose de ce que l'on pensait, de ce que l'on ressentait, de ce que l'on voulait dire. Pourquoi? Par fierté, par colère, par honte de dire ce que l'on ressent, par peur des reactions de l'autre, par peur de se dévoiler, par peur d'avouer certaines choses a voix haute...
Depuis qu’elle était revenue d’Angleterre il y a dix ans, Ainsley était passée maitresse dans l’art de maitriser ses sentiments, dans l’art de maitriser les apparences, le ressenti mais, ce soir, elle ne semblait pas aussi sereine que d'habitude. Comme si cette carapace qu'elle s'était forgée au fil des années se fendillait de plus en plus et qu'elle peinait a garder cette attitude de fille sure d'elle, confiante et infaillible.
Le divorce de ses parents lui avait appris qu’il ne fallait pas s’attacher aux gens, que le verbe aimer ne se conjuguait qu’en adéquation avec le verbe souffrir. Que la séparation est la suite de la passion. Que le bonheur n'est qu'éphémère. Enfant, vous pensez que l’amour, c’est comme dans les dessins animés, comme dans les comptes de fées. La princesse tombe éperdumment amoureuse du prince, il la protège, la sauve et l’aime en retour et là, ils sont heureux jusqu’à la fin des temps. Mais, jamais on ne vous parle de rupture, jamais on ne vous parle de séparation, de divorce… Ainz’ avait cinq ans quand elle eut le cœur brisé pour la première fois. On l’avait séparée de son père sans qu’elle ne puisse donner son avis. Son père qu'elle aimait tant, qu'elle voyait comme son héro. Elle avait alors compris que peut importe combien on pouvait aimer quelqu’un, ce n’était pas ce qui comptait. On n’est jamais le seul à décider dans ce genre de situation, quand l'amour entre en jeu, on ne choisit jamais de l'évolution des choses. On n'est qu'un pion face à l'autre. Finalement, les deux règles de vie que la jeune blonde, dans ses jeunes années, avait apprises étaient que l’amour se terminait toujours dans la douleur et qu’il ne fallait pas s’attacher aux gens si l’on ne voulait pas souffrir.
Elle avait alors mis ces règles en pratique. Elle avait pris de la distance avec sa mère puis, avec son père par la suite, elle était devenue froide avec eux, tout cela parce qu’ils l’avaient faite souffrir et finalement, elle avait finit seule à force de les renier. Et cette solitude lui avait pesé mais, elle avait appris a vivre avec. Quand vous ètes seul, personne ne peut vous atteindre. Entre temps, elle avait eu le temps de tomber amoureuse pour la toute première fois. D'un véritable amour, d'un amour pur et innocent. Mais cet amour s’était essoufflé au bout de quelques années. Le temps avait eu raison de la passion et, seule l'amitié et la complicité était resté. Ainz' avait alors cru qu'enfant, elle s'était trompé et qu'en fin de compte, l'amour, ce n'était pas si terrible et puis… Dylan était entré dans sa vie. Elle avait oublié les deux seules règles qu’elle s’était promis de suivre, ne pas s’attacher, ne pas aimer. Car, même si avec Ethan, elle n’avait pas souffert, Dylan l’avait rappelée à la raison, il lui avait rappelé combien cela faisait mal d’aimer, de s’attacher a quelqu'un, d'oublier sa raison en suivant son coeur. Et aujourd'hui, elle avait beau savoir qu’elle ne pouvait pas le forcer à l’aimer, elle avait beau savoir qu’il n’était pas dans la nature du jeune homme de faire volontairement et consciemment du mal aux autres, elle ne pouvait pas s’empêcher de lui en vouloir. De lui en vouloir de l'avoir faite souffrir, de l'avoir faite réver pour lui reprendre tout cela, de lui avoir fait croire que peut ètre qu'après tout, les comptes de fées n'étaient pas des mensonges, de lui avoir fait oublier ses craintes d'enfant. Oui, c’était bien plus fort qu’elle, elle lui en voulait. Alors, peu importe qu’a présent, ilessai de se montrer gentil, peu importe combien il essayait de se faire pardonner, la colère ne semblait pas s’amoindrir.
Elle voulait faire des efforts, elle aurait voulu se montrer gentille et compréhensive, passer outre ce qu'elle ressentait ou ce qu'elle avait ressentit, retrouver son amitié, revenir en arrière, avant qu’ils ne sortent ensemble, alors qu’ils étaient simplement complices mais, c’était impossible. Elle n’en avait pas la force. Elle avait beau essayer de se montrer aimable, les paroles qui sortaient de sa bouche étaient toujours plus acides les unes que les autres. Ce genre de paroles ne l’aiderait en rien, elle le savait, cela ne conduirait qu’à empirer les choses, ce qu’elle ne voulait pas… Ou peut être que si, peut être était ce précisément ce qu’elle voulait, que les choses empirent, que chacun d’entre eux disent enfin tout ce qui n'avait pas été dit ce jour la dans le parc, que Dylan s’énerve au lieu de rester impassible, qu’il lui dise enfin pourquoi… Et alors peut être que la colère s’en irait. Oui, c’était ce qu’elle voulait, que la colère s’en aille.
Elle trouvait n’importe quel prétexte pour s’en prendre à Dylan. A commencer par les articles des Alpha, ce torchon d’âneries qui pourtant se révélaient parfois être des vérités. Un journal qu’elle même, de par son caractère, aimait lire dès parutions. Mais la, encore une fois, Dylan répondit avec une parfaite maitrise de soi, comme si de rien n’était, comme s’il se contentait de parler avec un ami à propos d’un sujet quelconque. Et, comme toute réponse à ses propos, Ainsley laissa échapper un rire cynique. Elle ne doutait pas de l’honnêteté de Dylan dans ses articles mais, il n’était plus un secret que certains Alpha n’étaient pas aussi consciencieux que lui. Quoi qu’il en soit, le débat était clos, la jolie blondinette savait pertinemment que l’apprenti journaliste ne changerait pas de position et n’avouerait pas que certains de ses camarades n’étaient pas blancs comme neige mais soit… De toute façon, dans cette faculté, tous les étudiants sont ainsi, leut confrérie passant avant le reste… Mais peut être que le problème était là justement, peut être qu’elle n’avait abordé ce sujet que parce qu’elle n’aimait tout simplement pas voir son nom apparaitre dans les colonnes du journal… Une autre chose qu'elle aurait a reprocher à Dylan. Car après tout, qui aime voir sa vie, ses secrets étalé(s) aux yeux de tous?
Ainsley soupira franchement tout en laissant le jeune homme déblatérer tout en lui répondant. En lui répondant une phrase qu’elle ne se serait pas attendue à entendre. Se sentant soudainement stupide, elle se contenta de se déporter quelque peu sur le coté afin d’être sure de ne pas croiser le regard du jeune étudiant. C’est qu’elle avait sentit le rose lui monter aux joues… Pour une qui n’aimait pas montrer ce qu’elle ressentait, elle commençait très mal la soirée. S’énerver, rougir… Et puis quoi encore ? Ainz’ voulu faire semblant de n’avoir rien entendu, de ne pas avoir compris les propos de Brightside mais, elle savait qu’elle ne ferait pas illusion. Elle changea alors de tactique, faisant de nouveau face au jeune homme, plongeant son regard dans le sien.
_ « Mais peut être que la blonde en question préférerait que tu ne te focalises pas sur elle et que tu dégages de cette soirée… »
Mais, a peine sa phrase finie, elle baissa les yeux et plongea ses lèvres dans son soda avant d’ajouter un timide
Puis, sans lui laisser le temps de réagir, elle ajouta, soudainement de nouveau sur les nerfs.
« Merde Brightside comment veux tu que je m’énerve après toi si tu te contentes de rester calme et… »
Ne trouvant pas ses mots, elle se contenta de pousser un nouveau soupir en détournant de nouveau le regard afin de regarder un couple se former a quelques mètres d'eux. Et vas y que je te dévore des yeux, que je te touche... Elle les enviait mais, chassa cette idée. C'est alors que, d'une oreille distraite, elle entendit Dylan annoncer qu’il espérait qu’il ne serait pas son souffre douleur de l’année, ce a quoi elle répondit par un regard en coin, un de ces regards sombre mais plein de sous entendu. Elle se sentait bien trop intimidée face à lui pour le prendre comme souffre douleur…
Mais, a croire que quelque chose venait de faire tilt dans le cerveau de Dylan, cette fois ce fut lui qui se montra désagréable. Elle aurait du se douter que la riposte ne tarderait pas. Quoi qu'il en soit, bien qu'en temps normal, Ainsley se serait vexer, bizarrement, il n'en fut rien, elle se contenta de sourire sincéremment tout en le regardant. Peut ètre le plaisir de le voir entrer dans son jeu, peut ètre le plaisir de le voir réagir... Allez savoir, toujours est il que la colère s'était soudainement envolée.
_ « Tu me connais si bien Dylan, je ne pensais pas que tu te serais souvenu que j'aimais me ridiculiser sur une piste de danse avec une floppée d'allumeuses... Seulement voila, j'ai trouvé mieux a faire de ma soirée! » | |
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